Activités de recherche

par MEVY Jean-philippe

Mes activités de recherche depuis ma nomination se déclinent principalement en deux axes :

Axe 1 : 2000-2004 : Phytochimie et pharmacognosie.

L’objectif de ces travaux était d’explorer la diversité chimique des plantes à des fins de conservation et aussi avec un intérêt particulier pour les huiles volatiles et leurs applications comme antibiotiques ou antioxydants.

Axe 2 : 2004 - présent : Ecophysiologie-Physiologie moléculaire végétale
Au sein de l’IMBE, j’ai d’abord cherché à comprendre comment les métabolites secondaires affectent les interactions plante-plante. Mes travaux actuels se focalisent sur la question de l’impact des changements globaux sur la végétation méditerranéenne. Parmi les variables considérées il y a la baisse des précipitations annoncée pour les prochaines décennies. Pour y répondre je m’appuie sur plusieurs leviers :
  Biophysique : La fluorescence de la chlorophylle a. C’est la partie visible du fonctionnement de la machinerie photosynthétique. A travers un outil de type PAM (Pulse Amplitude Modulation) j’ai pu ainsi d’appréhender la dynamique de la photosynthèse en fonction des contraintes exogènes (stress environnementaux) et endogènes (mutants déficients en chlorophylle). Aussi, notre compréhension des mécanismes de la photosynthèse à grande échelle est une condition préalable à l’évaluation de l’implication de la végétation dans le cycle global du carbone et à la prévision précise des changements climatiques à la fin du 21e siècle. L’Agence Spatiale Européenne (ESA) prévoit le lancement en 2024 d’un satellite pour la cartographie de la végétation mondiale sur la base du signal de la fluorescence de la chlorophylle (Mission FLEX ; Fluorescence Explorer). J’ai ainsi participé au projet AtmoFLEX (ESA) pour tenter de comprendre les relations entre les mesures du signal de fluorescence à l’échelle de la feuille (Fluorescence active) et celles acquises par télédétection (Fluorescence passive).
  L’imagerie fonctionnelle. A l’échelle sub-cellulaire j’essaie d’appréhender la pression oxydative subie par les plantes du fait du manque d’eau. L’outil employé est la microscopie confocale à balayage laser (LSM) avec des fluorophores spécifiques aux espèces de l’oxygène réactives (ROS).
  Transcriptomique/Métabolomique. Cette approche moléculaire de la compréhension de la physiologie des plantes a été rendue possible grâce au séjour réalisé en 2010 au sein de la chaire de recherche en génomique forestière (Institut IBIS) de l’université Laval (Canada) en tant que professeur invité. Par le couplage de ces deux techniques « omiques » mes travaux ont pour but, une meilleure caractérisation des voies métaboliques impliquées dans la résistance les plantes à l’aridification du climat.

A terme la compréhension des mécanismes fonctionnels impliqués permettra d’une part, de promouvoir la sélection de spécimens d’élite assistée par des marqueurs moléculaires et d’autre part, une meilleure estimation de la dynamique de la végétation et son implication dans la séquestration du carbone à l’échelle globale.

Porteur de projets :

2016 : TRANS-C3 – Le TRANScriptome du Chêne pubescent en réponse au Changement Climatique. Projet Eccorev.

2018 : SIG2 – Mise en place d’un SIG sur le site CLIMED un observatoire de la Garrigue. Projet Eccorev.