Fonctionnement des sols Méditerranéens sous changement climatique : effet de la préexposition au stress, de la mixité des litières et de l’identité de l’espèce végétale

Avis de Soutenance de thèse

Madame Maya kheir



de l’Unité Mixte de Recherche IMBE (équipe VEC)
Soutiendra publiquement ses travaux de thèse venredi 10 juillet à 14h00, dans la salle des thèses sur le campus Sciences St Jérôme à Marseille.


Composition du jury
Marie-France DIGNAC, Directrice de recherche, INRAE - Rapportrice
Matthieu CHAUVATP, Professeur, Université de Rouen - Rapporteur
Virginie BALDY,Professeure, Aix Marseille Université - Examinatrice
Christian STEINBERG, Directeur de recherche, INRAE - Examinateur
Anne-Marie FARNET DA SILVA, Maitre de conférences HDR, Aix Marseille Université, Co-directrice de thèse
Philip ROCHE, Directeur de recherche, INRAE - Co-directeur de thèse


Résumé de thèse
Le bassin Méditerranéen est particulièrement impacté par le changement climatique. Il est crucial d’en comprendre les répercussions sur les communautés microbiennes actrices de processus écosystémiques majeurs et de la dynamique du carbone dans le sol. Bien étudié en contexte continental, le fonctionnement microbien des litières reste encore peu documenté en milieux côtiers méditerranéens caractérisés par des contraintes pédoclimatiques particulières (stress osmotique, vents favorisant la dessiccation, températures plus élevées). L’objectif de ce travail est d’explorer le fonctionnement des communautés microbiennes de litières végétales dépendamment des contrastes climatiques Nord/Sud de la Méditerranée (climat sub-humide en France vs climat semi-aride en Algérie) mais aussi selon le contexte côtier/continental, et d’évaluer leurs réponses aux stress d’aridification en considérant les effets i) du type de litière (identité de l’espèce végétale et mixité) et ii) de la préexposition au stress intrinsèques des milieux côtiers. Les stress d’aridité ont été appliqués en laboratoire (cycles de séchage/réhumectation) et in natura via des transferts de « litter bags » de France vers l’Algérie. Les résultats montrent que la biomasse microbienne et la respiration basale dépendent des traits chimiques de la litière (C/N et lignine/N) : lorsque ces ratios augmentent la biomasse microbienne diminue, alors que l’effet sur la respiration dépend des contrastes climatiques Nord/Sud Méditerranée (diminution en climat sub-humide (France) et augmentation en climat semi-aride (Algérie)). L’effet de la mixité binaire des litières sur les communautés microbiennes dépend du contexte climatique et de la composition du mélange : la mixité Pinus halepensis/Quercus ilex semble limiter le relâchement du carbone par respiration hétérotrophique en contexte aride Algérien. En outre, un fonctionnement microbien particulier des environnements côtiers a été mis en évidence : i) la préexposition aux contraintes côtières a limité l’effet du stress appliqué en laboratoire sur les structures cataboliques microbiennes ii) le transfert de litter bags a montré que les réponses microbiennes au stress dépendent du contexte (côtier/continental) mais aussi du type de la litière : lorsque la biomasse microbienne diminue pour les litières de Pistacia lentiscus, elle reste stable pour celles du Pinus halepensis quel que soit le contexte, mettant en valeur une influence de la litière qui dépasse l’échelle locale pour s’imposer même à une large échelle spatiale.


Mots clés : Aridité ; communautés microbiennes ; cycles de séchage/réhumectation ; environnements côtiers ; sacs de litières ; type de litière


Lieu
Aix Marseille Université - Campus Sciences St Jérôme
Salle des thèses
Av Escadrille Normandie Niémen
13013 MARSEILLE

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