Introductions d’abeilles solitaires et impacts associés : d’une vision globale à une approche locale en Nouvelle-Calédonie

Avis de Soutenance de thèse

Madame Marie Zakardjian



Soutiendra publiquement ses travaux de thèse mardi 27 juin 2023 à 14h00 Amphi Rouard, Campus St- Jérôme,


Jury

Pr Isabelle DAJOZ, rapportrice, Enseignante Chercheure, Sorbonne Université, iEES-Paris
Dr David RENAULT, rapporteur, Enseignant Chercheur, Université de Rennes, ECOBIO
Dr Carolina MORALES, examinatrice, chargée de recherches, Centro Científico Tecnológico Conicet Comahue
Dr Boris LERO, examinateur, Enseignant Chercheur Muséum d’Histoire Naturelle
Pr Catherine FERNANDEZ, présidente du jury, Enseignante Chercheure, Université Aix Marseille
Dr Benoît GESLIN, Directeur de thèse ; Enseignant Chercheur, Aix-Marseille Université, IMBE
Dr Hervé JOURDAN, Co-directeur de thèse, Ingénieur de recherche, IMBE
Dr Evelyne FRANQUET, Co-encadrante de thèse, Enseignante Chercheure, Aix-Marseille Université, IMBE


Résumé de thèse
Les déplacements d’espèces hors de leur aire de distribution native et les processus d’établissement et de propagation qui s’ensuivent peuvent avoir des impacts délétères sur les écosystèmes et les sociétés humaines. Les abeilles introduites ont notamment le potentiel d’entrer en compétition avec les pollinisateurs natifs et de perturber le succès reproducteur des plantes locales. Les abeilles eusociales (majoritairement Apis spp. et Bombus spp.) et leurs impacts ont été largement étudiés. Pourtant, elles ne représentent qu’une fraction des espèces d’abeilles introduites à l’échelle globale. Face au constat du manque de données sur les abeilles solitaires introduites, ce projet de thèse s’attache à identifier et caractériser ces espèces. Dans un premier temps nous présentons la base de données ExoBees, un outil de suivi des abeilles solitaires introduites compilant des informations sur leurs traits, leur distribution, leurs mouvements et leurs impacts. Malgré les effets négatifs avérés de quelques espèces d’abeilles solitaires que nous présentons, les résultats préliminaires issus d’ExoBees soulignent un manque de connaissances concernant les impacts de la plupart des espèces. A ce tableau global est associée une approche locale à travers le cas d’étude de la Nouvelle-Calédonie. A l’instar d’autres îles océaniques, la Nouvelle-Calédonie abrite une faune de pollinisateurs peu diversifiée et présente des réseaux d’interaction simplifiés. Ces caractéristiques font de la Nouvelle-Calédonie un terrain propice à l’établissement d’espèces introduites. La deuxième partie de ces travaux de thèse s’attache donc à discuter des voies d’introduction de ces espèces, des habitats favorables à leur établissement et de leurs impacts sur la faune et la flore locale.


Lieu

Amphi Rouard, Campus St-Jérôme