L’engagement IMBE dans l’initiative Labos1point5

Les personnels de l’IMBE s’engagent dans l’initiative nationale Labos1point5, collectif dont l’objectif est d’évaluer et réduire l’impact des activités de la recherche scientifique et de l’enseignement supérieur sur notre environnement (climat, biodiversité, pollution...).

Les plateformes intergouvernementales pour le climat (GIEC) 1 et la biodiversité (IPBES) 2,3 ont mis en lumière les liens entre changements environnementaux et activités humaines. Le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité observés aujourd’hui menacent nos sociétés et la vie humaine sur Terre 4,5. L’ensemble des pays de la planète s’est accordé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de limiter le réchauffement à 1.5°C (Accord de Paris, COP21) et a défini, à travers la Convention sur la Diversité Biologique (CBD), des objectifs de développement durable (ODD) et de préservation de la biodiversité. La réussite de ces défis requiert la mobilisation de l’ensemble des citoyens et de leurs institutions, nécessitant donc de profonds changements sociétaux (ou Transition Écologique), notamment au regard des modes de consommation et de déplacements actuels.

Les scientifiques de l’IMBE - dont l’expertise couvre les questions liées aux changements climatiques, à la destruction des habitats naturels, au fonctionnement des écosystèmes, aux invasions biologiques, aux liens entre santé et environnement ou encore à la gestion durable des écosystèmes - sont conscients des dérèglements environnementaux en cours. Ils s’associent donc pleinement à l’initiative des laboratoires de recherche au plan national pour évaluer l’impact de leurs activités de recherche sur la crise environnementale et pour orienter le fonctionnement de la recherche publique en accord avec les ambitions de la Transition Écologique.

En se basant sur une méthodologie commune à l’ensemble des laboratoires participant à Labos1point5, l’IMBE s’est attelé notamment à quantifier dès 2021 son empreinte Carbone, et souhaite mettre en œuvre un plan d’action pluriannuel pour la réduire progressivement.


Pour reprendre le texte fondateur du collectif national  :
«  Si certains redoutent que ce processus ouvre la voie à une limitation des libertés individuelles ou à une réduction de la qualité de la recherche, nous voyons au contraire dans ce moment historique l’opportunité d’une transformation positive et profonde de nos pratiques, de collaboration, de partage des données mais aussi des modes d’évaluation de nos travaux. Cette transformation ne pourra pas s’opérer sans rupture avec un modèle actuel de production et de diffusion des savoirs académiques qui n’est pas sans dérive. Il s’agit donc d’une formidable occasion d’ouvrir la voie à une nouvelle éthique de recherche, à une activité scientifique toujours aussi fertile mais plus sobre, plus respectueuse de l’environnement, bref à un monde académique plus humain.   »

REFERENCES

(1) IPCC (2018) : Summary for Policymakers. In : Global Warming of 1.5°C. An IPCC Special Report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty [Masson-Delmotte, V., P. Zhai, H.-O. Pörtner, D. Roberts, J. Skea, P.R. Shukla, A. Pirani, W. Moufouma-Okia, C. Péan, R. Pidcock, S. Connors, J.B.R. Matthews, Y. Chen, X. Zhou, M.I. Gomis, E. Lonnoy, T. Maycock, M. Tignor, and T. Waterfield (eds.)]. World Meteorological Organization, Geneva, Switzerland, 32 pp.



(2) IPBES (2019) : Summary for policymakers of the global assessment report on biodiversity and ecosystem services of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services. S. Díaz, J. Settele, E. S. Brondízio E.S., H. T. Ngo, M. Guèze, J. Agard, A. Arneth, P. Balvanera, K. A. Brauman, S. H. M. Butchart, K. M. A. Chan, L. A. Garibaldi, K. Ichii, J. Liu, S. M. Subramanian, G. F. Midgley, P. Miloslavich, Z. Molnár, D. Obura, A. Pfaff, S. Polasky, A. Purvis, J. Razzaque, B. Reyers, R. Roy Chowdhury, Y. J. Shin, I. J. Visseren-Hamakers, K. J. Willis, and C. N. Zayas (eds.). IPBES secretariat, Bonn, Germany. 56 pp.



(3) Schmeller, D.S., Courchamp, F., Killeen, G., 2020. Biodiversity loss, emerging pathogens and human health risks. Biodiversity and Conservation 29, 3095–3102. https://doi.org/10.1007/s10531-020-02021-6
(parle aussi du climate change)



(4) Naeem, S., Chazdon, R., Duffy, J.E., Prager, C., Worm, B., 2016. Biodiversity and human well-being : an essential link for sustainable development. Proceedings of the Royal Society B : Biological Sciences 283, 20162091. https://doi.org/10.1098/rspb.2016.2091



(5) Hoegh-Guldberg, O., Jacob, D., Taylor, M., Guillén Bolaños, T., Bindi, M., Brown, S., Camilloni, I.A., Diedhiou, A., Djalante, R., Ebi, K., Engelbrecht, F., Guiot, J., Hijioka, Y., Mehrotra, S., Hope, C.W., Payne, A.J., Pörtner, H.-O., Seneviratne, S.I., Thomas, A., Warren, R., Zhou, G., 2019. The human imperative of stabilizing global climate change at 1.5°C. Science 365, eaaw6974. https://doi.org/10.1126/science.aaw6974