Marie Finocchiaro

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Doctorante

Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie Marine et Continentale (IMBE)
Équipe PPM et VEC

Aix Marseille Université Campus Étoile
Faculté de Sciences et Techniques de St-Jérôme
52 av. Escadrille Normandie Niemen 13013 Marseille

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Biosketch

Doctorante en écologie, encadrée par Frédéric Médail et Eric Meineri.

Sujet de thèse : « Conservation de la flore face au réchauffement climatique : caractériser, cartographier et évaluer le rôle des microrefuges en région Sud-PACA » - Projet MICROMED

CV

Depuis Octobre 2020 :
Doctorante en écologie - financement Région Sud-PACA « Emplois Jeunes Doctorants » (IMBE)

2019
Diplôme : Master de géographie « Environnement : Dynamiques des Territoires et des Sociétés » (EDTS) - Paris-Sorbonne, co-habilitation AgroParisTech et MNHN

Stage de 6 mois : Modélisation des microrefuges de flore en région méditerranéenne - IMBE

Thématiques de recherches

Les microrefuges, zones de faible surface aux conditions environnementales permettant la survie de populations végétales en dehors de leur aire de distribution principale, pourraient permettre d’atténuer les impacts du changement climatique sur la flore en limitant leurs besoins migratoires et en leur permettant de se maintenir malgré un climat alentour hostile.

Mon projet de thèse ambitionne d’améliorer la compréhension des liens fonctionnels entre hétérogénéité du paysage et microclimat, et notamment des effets découplage climatique, et d’utiliser ces nouvelles connaissances pour créer des cartes microclimatiques et modéliser les microrefuges éventuels des espèces menacées par le réchauffement climatique en région Sud-PACA par le biais de modèles de distribution d’espèces à résolution spatiale très fine.

Enseignement

J’interviens en tant que monitrice dans les enseignements en statistiques de la licence 3 et du master 1 de Biodiversité, Écologie et Évolution, ainsi que dans le cours introductif à l’Écologie Forestière au sein de la licence 3 Sciences et Humanités de l’Université Aix-Marseille.

Communications

par Marie Finocchiaro

Communications grand public

M Finocchiaro : Microrefuges pour la flore en région méditerranéenne : étude des solutions de replis pour les espèces menacées par le réchauffement climatique. Conférence « Les jeunes chercheurs ont la parole », IUCN - Espaces Générations Nature, Marseille, 10 Septembre 2021.

Dispositif « Chercheur en classe » : intervention auprès de scolaires, 9 décembre 2021 et 27 janvier 2022

M. Finocchiaro : Persister face aux changements climatiques : l’importance des microrefuges en région méditerranéenne. INEE - Résultats scientifiques, 19 décembre 2022. https://www.inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/persister-face-aux-changements-climatiques-limportance-des-microrefuges-en-region

M. Finocchiaro, E. Meineri : Face au réchauffement, les plantes s’abritent dans des micro-refuges - Interview journal « La Marseillaise », 14 janvier 2023. https://www.lamarseillaise.fr/environnement/face-au-rechauffement-des-plantes-s-abritent-dans-des-micro-refuges-NA13029073

Communications orales à des colloques internationaux

M. Finocchiaro, F. Médail, K. Diadema, A. Saatkamp & E. Meineri, 2021. Systematic fine scale variations in temperature and community composition observed between putative microrefugia of Oxalis acetosella L. and nearby sites in Mediterranean environments. Early Career Biogeographers Conference of the International Biogeographical Society, Virtual Conference, 22-24 Octobre 2021.

M. Finocchiaro, F. Médail, K. Diadema, A. Saatkamp & E. Meineri. Bridging the gap between microclimate and microrefugia. Microclimate Ecology & Biogeography, Anvers, 29 Août – 1 Septembre 2022

Poster

M. Finocchiaro, F. Médail, K. Diadema, A. Saatkamp & E. Meineri. Existing microrefugia in the Mediterranean region : a microclimatic approach. Ecology Across Borders of the British Ecological Society, Liverpool, 13 December 2021.

Articles

par Marie Finocchiaro

Finocchiaro, M., Médail, F., Saatkamp, A., Diadema, K., Pavon, D., & Meineri, E. (2022). Bridging the gap between microclimate and microrefugia : A bottom-up approach reveals strong climatic and biological offsets. Global Change Biology, 00, 1–13. https://doi.org/10.1111/gcb.16526

Le projet MICROMED

par Marie Finocchiaro

Les microrefuges sont des sites de faible surface caractérisés par des conditions environnementales favorables à la survie de populations en dehors de leur aire de répartition. Les études en cours suggèrent que ces microsites sont moins soumis aux changements climatiques car ils bénéficieraient de conditions microclimatiques déconnectées du climat régional. Ces « havres » climatiques représentent une solution limitant les besoins migratoires des espèces, atténuant de fait les impacts négatifs des changements climatiques, et permettant à la flore une recolonisation plus rapide du paysage si les conditions environnementales redeviennent plus clémentes (Figure 1) (Keppel et al. 2012 ; Serra-Diaz et al. 2015 ; Hannah et al. 2014).

Le projet de recherche MICROMED vise à identifier les espèces végétales menacées par le changement climatique et à modéliser les microrefuges potentiels pour ces espèces en région Sud-PACA. Il s’appuie sur l’étude d’espèces actuellement en limite ou en disjonction d’aire de répartition en région Sud-PACA : Oxalis acetosella L. (Oxalidaceae), le Pain de Coucou, une herbacée forestière à distribution circum-boréale, et Arabis alpina L. (Brassicaceae), et l’Arabette des Alpes, une herbacée à distribution surtout boréale.

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Des enregistrements de température sont réalisés toutes les 15 minutes dans les microrefuges et dans leurs voisinages (50-100m) (figure 2). Ces analyses permettront une identification fine des caractéristiques topographiques et forestières qui permettent l’émergence des microrefuges. Les résultats préliminaires obtenus pour Oxalis acetosella sont très encourageants ; ils suggèrent des températures systématiquement plus froides dans les microrefuges comparées à celle du proche voisinage, et des communautés végétales aux affinités écologiques plus froides et humides (Finocchiaro et al 2021).

Les résultats de cette étude devraient permettre de proposer un réseaux d’aires protégées visant à atténuer les impacts du changement climatique (Hannah et al. 2014). Il s’agit ici de proposer des méthodes simples, naturelles et efficaces pour améliorer la résilience de flore méditerranéenne face au changement climatique.

Références :

Hannah, Lee, Lorraine Flint, Alexandra D. Syphard, Max A. Moritz, Lauren B. Buckley, et Ian M. McCullough. 2014. « Fine-Grain Modeling of Species’ Response to Climate Change : Holdouts, Stepping-Stones, and Microrefugia ». Trends in Ecology & Evolution 29 (7) : 390‑97. https://doi.org/10.1016/j.tree.2014.04.006.
Keppel, Gunnar, Kimberly P. Van Niel, Grant W. Wardell‐Johnson, Colin J. Yates, Margaret Byrne, Ladislav Mucina, Antonius G. T. Schut, Stephen D. Hopper, et Steven E. Franklin. 2012. « Refugia : Identifying and Understanding Safe Havens for Biodiversity under Climate Change ». Global Ecology and Biogeography 21 (4) : 393‑404. https://doi.org/10.1111/j.1466-8238.2011.00686.x.
Serra-Diaz, Josep M., Robert M. Scheller, Alexandra D. Syphard, et Janet Franklin. 2015. « Disturbance and Climate Microrefugia Mediate Tree Range Shifts during Climate Change ». Landscape Ecology 30 (6) : 1039‑53. https://doi.org/10.1007/s10980-015-0173-9.