Thématiques de recherche

Après un Doctorat au Département Réacteurs et Processus de l’Ecole des Mines de Paris sur un procédé à membrane liquide pour l’extraction en continu d’éthanol produit par fermentation, et un post-doc au Département Sciences de Aliments de la UNAM (Université Nationale Autonome de México) sur la production d’un biopolymère par la bactérie Azotobacter vinelandii , j’ai été recruté à l’IRD (ex ORSTOM) pour explorer les possibilités de la croissance de microorganismes en milieu solide pour la valorisation de sous-produits agro-industriels.
Au fil de mes différentes affectations en France et à l’étranger (Université Autonome Métropolitaine de México), j’ai successivement travaillé sur la croissance de champignons filamenteux sur différents substrats ou supports solides pour la production de substances d’arômes et d’enzymes, puis sur la biofiltration d’effluents gazeux pour l’élimination de composés organiques volatils (COV) aliphatiques (alcanes, alcool) ou aromatiques (composés de vapeurs d’essence). Au laboratoire de Microbiologie de l’IRD sur le campus de Luminy de l’AMU, j’ai étudié l’étonnant potentiel et la physiologie des bactéries hyperthermophiles aérobies (Sulfolobus solfataricus) pour la dégradation de composés cycliques et anaérobies (Thermotogales) pour la production de Bio-hydrogène au sein de l’Institut Méditerranéen d’Océanographie (MIO).
En 2014, j’ai suivi une formation d’animateur en Agroécologie avec l’ONG Terre et Humanisme, qui a ensuite orienté mes recherches en bio-procédés vers des processus microbiologiques liés à cette discipline. Et c’est naturellement que je me suis tourné vers la production par voie fermentaire d’un biofertilisant à base de litière forestière et d’autres substrats agricoles et/ou agro-industriels (son de blé, mélasse, lactosérum).

En effet, les besoins alimentaires de l’humanité augmentent avec l’accroissement de la population, mais les surfaces consacrées à l’agriculture diminuent (artificialisation, érosion) ainsi que la fertilité de certains sols agricoles (salinisation, appauvrissement en matière organique ou en oligoéléments, perte de biodiversité microbienne), et il est urgent de re-fertiliser ceux-ci. La technologie des litières fermentées, simple à mettre en œuvre, bon marché et déjà utilisée dans de nombreuses parties du monde de façon empirique, pourrait apporter des solutions locales à ces problèmes globaux. J’ai donc rejoint l’IMBE en 2018 afin de mener des recherches dans ce domaine à la fois pour caractériser le produit fermenté solide, le produit « activé » en milieu liquide ainsi que son application en agriculture et démontrer la validité – mais aussi les limites - de ce bio-produit, dans différents projets régionaux (arboriculture, viticulture), ou internationaux (maraîchage) avec différents pays de la zone tropicale (Cuba, Burkina Faso)

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Mycelium de champignons filamenteux dans litiere forestiere
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Culture de litiere forestiere en colonne