Thématiques de recherche

Si l’impact sanitaire des poussières aériennes par inhalation est bien connue et étudiée, peu d’études porte sur l’impact sanitaire des poussières de sol par ingestion. Or les jeunes enfants (< 6 ans) est une population particulièrement exposée à ces poussières de sol à cause de leur comportement : découverte de leur environnement : contact mains-bouche, contact objet-bouche, marche à quatre pattes ; apprentissage de l’hygiène. Ils ingéreraient involontairement entre 20 et 100 mg de poussières par jour.

Ainsi, l’objectif principal de la thèse est de déterminer si ces poussières de sol ont un impact sanitaire. Ma thèse s’articule en 3 grands axes.

Etude de la toxicité des mélanges
Les poussières de sol contiennent de nombreux contaminants en mélange. Pour mieux appréhender les effets de toxicité de ces poussières, la toxicité cellulaire et génétique de mélanges avec un nombre restreint de contaminants est déterminée.

Etude en exposome
Des campagnes de prélèvement de poussières de sol sont organisées en hiver et en été au sein d’écoles maternelles des Bouches-du-Rhône. Ces écoles sont situées dans différents environnements : portuaire, urbain, industriel ou rural. Les poussières sont caractérisées (granulométrie, caractérisation chimique).

Etude de la bioaccessibilité
Pour déterminer plus finement l’exposition des jeunes enfants, nous utiliserons une méthode de bioaccessibilité c’est-à-dire une méthode qui va imiter le système digestif. La fraction bioaccessible des poussières correspond à la fraction de contaminants qui va se libérer de la matrice poussières lors de la digestion et qui pourra donc être absorbée par l’organisme. Le but de cet axe est de déterminer la fraction bioaccessible de nos échantillons de poussières (caractérisation chimique) et d’étudier la toxicité de ces fractions.