
La conservation de la biodiversité repose sur une connaissance précise des espèces, or certaines populations présentent aujourd’hui des limites floues, difficiles à définir. C’est dans ce contexte qu’est né le projet HYAM (Hybridization and Adaptation in a Mediterranean Coastal City), soutenu par A*Midex et mené par Alex Baumel (IMBE, équipe BEEM) et Didier Aurelle (MNHN). Le point de départ : des études menées sur les germandrées (plantes à fleurs) et les gorgones (animaux marins) dans le Parc national des Calanques, où certains individus échappent aux classifications taxonomiques classiques. HYAM s’attache à explorer les frontières génétiques entre espèces et les échanges qui les traversent, pour mieux comprendre le rôle de l’hybridation et de l’introgression dans l’adaptation, la diversification et la persistance des espèces. En interrogeant les critères d’identification dans un environnement en mutation, ce projet soulève une question centrale pour la biologie contemporaine : comment nommer et protéger une biodiversité en pleine évolution ?