Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Service Sites instrumentés et Observatoires

Présentation

L’IMBE gère des sites et des plateformes d’observation et d’expérimentation sur la biodiversité :

  • La plateforme CLIMED (Climat et Environnement en Méditerranée) localisé dans le massif de l’Étoile.
  • La plateforme de l’Observatoire du Chêne Pubescent à l’Observatoire de Haute-Provence (O3HP) située à St Michel de l’Observatoire.
  • L’observatoire spatio-temporel de la biodiversité et du fonctionnement des socio-écosystèmes de montagne (ORCHAMP).

Responsables

Responsable scientifique ORCHAMPS
MCF-Maitre de Conferences
Responsable technique ORCHAMPS
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Responsable scientifique CLIMED
MCF-Maitre de Conferences
Responsable scientifique O3HP
DR-Directeur de Recherche
Responsable technique O3HP
ITA-Ingenieur Technicien Administratif

Instruments et techniques

Galerie photos

Un site d’observation et d’expérimentation sur la biodiversité et le changement climatique.

Le site Climed est situé sur le terrain communal de la ville de Marseille qui le met gracieusement à disposition des chercheurs (convention d’occupation précaire entre Aix-Marseille Université et la direction des espaces verts de la ville de Marseille).

Ce site jouit d’une position géographique privilégiée : situé en bordure d’une des plus grandes agglomérations de France (13ème arrondissement de Marseille), il n’en fait pas moins partie d’un site naturel abritant une biodiversité remarquable tant par le nombre d’espèces qui la composent que par leur identité (nombreuses espèces d’intérêt patrimonial protégée au niveau régional, national ou européen). A l’interface de la ville et des collines péri-marseillaises, ce site d’observation et d’expérimentation offre la possibilité d’explorer les questions relatives au lien entre biodiversité et fonctionnement des écosystèmes, à la sensibilité des espèces au changement climatique, à la perméabilité des milieux naturels aux espèces exotiques et plus généralement au devenir des formations de garrigue dans le contexte du changement global.

Localisé dans le massif de l’Etoile, ce site présente un gradient de diversité végétale permettant de tester de nombreuses hypothèses formulées sur des approches expérimentales en milieu contrôlé mais jamais testées en milieu naturel.

Le site O3HP (Oak Observatory at OHP) est un site expérimental, mis en place en 2009 sur 100ha à Saint Michel l’Observatoire (Alpes de Haute Provence), permet d’étudier la dynamique, le fonctionnement et la biodiversité d’une forêt méditerranéenne de Chêne pubescent face aux changements climatiques. Ce dispositif vient compléter, pour la région méditerranéenne, celui, précurseur, installé par le CEFE à Puechabon près de Montpellier concernant le Chêne vert et celui concernant le Pin d’Alep à Roquefort la Bedoule installé par l’INRA.

L’O3HP fait officiellement partie des réseaux AnAEE-France, AnAEE-ERIC, SEE-life de l’Institut Ecologie et Environement du CNRS et TEMPO.

Le dispositif est organisé autour d’une plateforme expérimentale installée au sein d’une parcelle de Chêne pubescent (Quercus pubescens) dominant accompagné d’érables de Montpellier (Acer monspessulanum) :
1. Un système de passerelles instrumentées organisées sous forme d’une croix dont chacune branche est longue de 10m et installée à 2 niveaux de hauteurs : 0,80m et 3,5, permettant ainsi un accès facile à la canopée et aux strates inférieures sans perturber le sol.
2. Un système d’exclusion de pluie couvrant environ la moitié de la parcelle (300 m2) et conçu à partir d’un système de bâches déroulantes interceptant les précipitations et d’un système d’aspersion permettant de les redistribuer à volonté. Ceci permet de reconstituer dans la parcelle forestière étudiée un régime des précipitations proche de celui que nous prédisent les modèles climatiques pour les décennies à venir, tablant sur une baisse de ces précipitations de l’ordre de 30 à 40%. Quand il pleut, et à des périodes précises définies par le modèle choisi, les rideaux repliés le long de la structure métallique couvrant la canopée et les passerelles la traversant, se déploient automatiquement, limitant ainsi les précipitations incidentes. Tant au niveau de leur biodiversité que de leur fonctionnement écosystémique, zone d’exclusion de pluie et zone témoin située à proximité pourront alors être comparés afin de comprendre l’impact du changement climatique sur cet écosystème forestier méditerranéen.
3. Un réseau de capteurs (T°, humidité, à différents niveaux du sol et de la canopée, flux de sève, etc.), fournissant une information en temps réel sur les conditions méso et microclimatiques ainsi que sur l’activité des arbres.


L’O3HP est donc un véritable outil de terrain à fort potentiel scientifique, constituant une plateforme mutualisée entre différents laboratoires et largement ouvert à la communauté scientifique.

Ce programme associe des physiciens de l’atmosphère, des astrophysiciens, des physiologistes et des écologues, avec des interactions fortes entre personnel de l’OHP et ceux des laboratoires d’Ecologie ou Environnement (IMBE, CEREGE, etc) pour une optimisation de la gestion des bases de données… récoltées en très grand nombre.

L’O3HP s’intègre sur le même site de l’OHP concernant :
  La Station Géophysique Gérard Mégie : mesures d’O3 stratosphérique par Lidar (2-80 km) et mesure par des sondages ballon hebdomadaire du profil d’O3 entre 0-35 km, de la totalité des aérosols dans la colonne verticale, des radiations UV et de la stratification de la température et du vent de l’atmosphère).
  La station ICOS : mesures de concentrations (10 m, 50 m, 100 m) et flux des gaz à effet de serre (CO2, CH4, CO, H2O). La station ICOS est équipée avec un Lidar pour mesurer la couche limite planétaire (70m-4km) et conçue pour mesurer aussi des aérosols.
  La station de surveillance de la pollution AirPaca : mesures continues d’O3, de NOx et des particules PM10, PM2.5 au niveau de la canopée (à 5 m).
La base de données COOPERATE mise en place à l’O3HP permet une interopérabilité effective des données et constitue un atout majeur pour cette complémentarité.

Mise en place du transect Ventoux dans le cadre de l’observatoire ORCHAMP et d’une collaboration entre l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE, UMR Aix-Marseille Université (AMU), Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (UAPV), CNRS, IRD), l’Unité de recherches Écologie des forêts méditerranéennes (INRA-URFM), l’Unité expérimentale Entomologie et forêt méditerranéenne (INRA-UEFM), le Laboratoire d’Écologie Alpine (LECA, CNRS, Université Grenoble Alpes, Université Savoie Mont-Blanc), le Syndicat Mixte d’Aménagement et d’Équipement du Mont Ventoux (SMAEMV) et l’Office National des Forêts (ONF).

Le Ventoux est l’un des derniers nés des transects de l’observatoire des relations climat-homme-milieux agro-sylvo-pastoraux du massif alpin (ORCHAMP) de la Zone Atelier Alpes. Inscrire le Mont Ventoux dans le cadre des suivis de long terme de la biodiversité floristique et du sol de cet observatoire résulte d’une collaboration de la communauté des écologues et forestiers de l’IMBE, du LECA et de l’INRA.

Le Ventoux, le Géant de Provence, massif montagneux original culminant à presque 2000 m d’altitude, se situe à la charnière entre les climats méditerranéen et alpin. Il est le massif le plus occidental des Alpes du Sud en France, un bastion alpin en terre provençale. Il constitue un site d’observation idéal, riche de nombreuses connaissances naturalistes et de sites de suivis, notamment concernant l’empreinte de l’homme passé et moderne sur son milieu.

La sélection des sites ORCHAMP se fonde sur un échantillonnage stratifié des Alpes françaises selon le climat et la topographie. Les six placettes du versant sud du Ventoux ont été installées en mai 2018. Les protocoles sol, végétation et arbres ont été validés et mis en œuvre et se sont terminés au cours de la première quinzaine de septembre 2018. La collaboration IMBE – INRA permet de valoriser au mieux les compétences de chaque équipe tout en permettant aux autres de se former. Les échantillons de sol sont maintenant prêts à être séquencés au LECA.

Le versant nord quant à lui, sera décrit et suivi par cinq placettes qui seront mises en places en 2019. La collaboration IMBE-INRA-LECA-SMAEMV-ONF continue et nul doute que le Ventoux sera un élément essentiel de la compréhension de la structure et de l’évolution des relations hommes – biodiversité dans les Alpes.

Les autres sites ORCHAMP qui ont vu le jour en 2018 : le Pic de Bure dans le Dévoluy, le Pic Ombière dans la haute vallée de la Clarée, le Plan de l’Aiguille dans le massif du Mont Blanc et le col de la Bonnette (versant Saint-Etienne-de-Tinée).