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Équipe SANTES – SANté et Toxicologie EnvironnementaleS

Présentation

Résolument interdisciplinaire, l’équipe SANTES mène des recherches intégrant santé humaine et santé des écosystèmes selon l’approche holistique d’une Santé Unique (One Health). L’équipe compte 21 statutaires dont 10 sont habilités à diriger les recherches (HDR) pour l’encadrement de travaux dans le domaine de l’écologie de la santé en tissant des liens entre écologie, sciences biologiques & médicales, et sciences humaines & sociales.

Dans un contexte d’anthropisation croissante conduisant à l’émergence de stress environnementaux de nature chimique, physique ou biologique, tous les êtres vivants, dont l’Homme, se trouvent confrontés à des expositions multiples et variées, tout au long de leur vie et ce, dès le développement.

Nos objectifs sont de documenter les dangers constitutifs de l’exposome en évaluant par exemple les effets des faibles doses, les effets différés et les effets de mélanges complexes de xénobiotiques, de particules et de rayonnements sur l’Homme et les écosystèmes. Notre démarche globale consiste à identifier et caractériser des dangers, préalable indispensable à la définition d’une conduite de prévention des risques liés à l’exposition ainsi qu’à définir des politiques publiques et normes juridiques s’agissant des cocktails de biocides. Notre démarche consiste également à proposer des stratégies d’éco-conception intégrative, c’est-à-dire des développements durables et ayant fait la preuve de leurs innocuités, de molécules biosourcées (nature-based solutions) dans le domaine des phytosanitaires et des cosmétiques. L’équipe s’intéresse également à des solutions basées sur la nature pour : (i) endiguer l’accumulation d’algues vertes sur les côtes, dont la prolifération massive est la cause de troubles de santé environnementale et humaine, (2) développer des procédés de bioremédiation de sols pollués aux Antilles.

Compétences : biologie cellulaire, biologie moléculaire, domaine de la santé, droit de l’environnement, écotoxicologie, génotoxicologie, microbiologie, mutagénèse, physico-chimie de la formulation, toxicologie environnementale, synthèses de biomolécules, virologie

L'Équipe

Animateur de l'équipe SANTES
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Animateur de l'équipe SANTES
MCF-Maitre de Conferences
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Karim Benbrahim
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Patricia Bremond
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Dominique Casanova
PR-Professeur
Blandine Courbiere
MCF-Maitre de Conferences
Victor David
CR-Charge de Recherche
Laetitia Dejong-Moreau
MCF-Maitre de Conferences
Carole Di Giorgio
MCF-Maitre de Conferences
Erwann Loret
CR-Charge de Recherche
Herve Macarie
CR-Charge de Recherche
Xavier Moreau
PR-Professeur
Caroline Orneto
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Thierry Orsiere
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Calli Paul
DC-Doctorant
Jeanne Perrin
PR-Professeur
Valérie Pique
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Anne-laure Renault
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Maxime Robin
MCF-Maitre de Conferences
Irene Sari-Minodier
MCF-Maitre de Conferences
Christophe Sauzet
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Nadira Taieb-Largois
MCF-Maitre de Conferences
Virginie Tassistro
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Laureline Terlier
ITA-Ingenieur Technicien Administratif
Pierre-henri Villard
MCF-Maitre de Conferences
Axel Viton
DC-Doctorant

Thèmes de recherche

Toxicologie environnementale

Santé reproductive

Solutions basées sur la nature

Eco-conception intégrative & innocuité

Collaborations

Galerie photos

La Toxicologie environnementale en quelques lignes...

Définition synthétique

La toxicologie environnementale est une science qui étudie les effets des substances chimiques, biologiques et physiques présentes dans l’environnement sur la santé des populations et des organismes, y compris les humains. Elle renseigne sur la compréhension des mécanismes par lesquels agissent ces substances pour causer des effets délétères et permet d’évaluer le danger, paramètre indispensable dans l’évaluation des risques associés à leur exposition.

Historique de la Toxicologie Environnementale

Les premières observations des effets toxiques des substances chimiques remontent à l’Antiquité notamment les empoisonnements des populations romaines qui utilisaient le plomb dans les conduites d’eau, dans la vaisselle, dans les cosmétiques et même comme condiment. Ainsi l’usage usuel du plomb dans cette société probablement causée une des premières catastrophes écologiques de l’histoire. Mais ce n’est qu’avec la révolution industrielle au 18ème et 19ème siècles que la toxicologie environnementale s’est progressivement imposée en tant que discipline scientifique. A cette époque l’importante activité minière ainsi que le développement des sites industriels annoncent les prémices de contaminations des sols, de l’air et des eaux qui entraineront des problèmes de santé publique. Les premiers travaux ont porté sur les effets des éléments traces métalliques et métalloïdes (ETMM) et des gaz industriels. Le 20ème siècle a vu l’explosion quantitative et qualitative de l’usage de xénobiotiques, substances étrangères au vivant issue de l’industrie chimique et de nos activités anthropiques ainsi que la naissance de la toxicologie moderne. Des événements marquants comme la catastrophe de Minamata au Japon, où des milliers de personnes ont été empoisonnées par du mercure, ont mis en lumière l’importance de cette science et l’importance de comprendre les biotransformations des xénobiotiques dans l’environnement pouvant être à l’origine de leur biodisponibilité et de leur toxicité. L’année 1962 marque un tournant dans l’histoire de cette science avec la publication du livre de la scientifique américaine Rachel Carson “Silent Spring” qui a sensibilisé le public aux dangers des pesticides en dénonçant le déclin des populations d’aigle, animal emblématique des États-Unis. Et l’engouement qu’elle a suscité a conduit à la création de l’Agence de protection de l’Environnement aux États-Unis (USEPA). Au cours des dernières décennies, la toxicologie environnementale a continué d’évoluer. Les chercheurs se sont penchés sur les effets des perturbateurs endocriniens, des nanoparticules et des produits chimiques émergents. Les avancées technologiques ont permis des études plus précises et détaillées, notamment grâce à la biologie moléculaire et à la génomique.

La toxicologie environnementale & le Concept de “One Health”

Le concept de “One Health” ou “Une Seule Santé” est une approche holistique qui reconnaît l’interconnexion entre la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale. Ce concept est particulièrement pertinent en toxicologie environnementale, car les polluants peuvent affecter tous les aspects de l’écosystème. Le concept de “One Health” trouve ses racines dans les travaux de médecins et de vétérinaires du 19ème siècle qui avaient déjà noté les liens entre la santé humaine et animale. Cependant, ce n’est qu’au début du 21ème siècle que le concept a été formalisé et adopté par des organisations internationales comme l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture) et l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale).

En toxicologie environnementale, l’approche “One Health” implique de considérer les effets des substances chimiques non seulement sur les humains, mais aussi sur les animaux et les écosystèmes. Par exemple, les pesticides peuvent contaminer les sols et les cours d’eau, affectant ainsi la faune et la flore, et par extension, la santé humaine. L’un des principaux défis de l’approche “One Health” est la nécessité de collaborations interdisciplinaires. Les toxicologues, les écologistes, les médecins et les vétérinaires doivent travailler ensemble pour comprendre et évaluer les risques. Les perspectives incluent le développement de nouvelles méthodes de détection et de prévention des polluants, ainsi que des politiques publiques plus intégrées et efficaces.

Conclusion

En conclusion, la toxicologie environnementale est une science en constante évolution, essentielle pour protéger la santé publique et les écosystèmes. L’approche “One Health” offre un cadre holistique pour aborder les défis complexes posés par les polluants environnementaux. En reconnaissant l’interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale, nous pouvons mieux protéger notre planète et ses habitants.

La toxicologie environnementale s’intègre dans l’écologie de la santé. Ce concept plus large et intègre les interactions entre les systèmes écologiques et la santé humaine. Il examine comment les changements dans les écosystèmes, tels que la perte de biodiversité, le changement climatique et la pollution, influencent la santé des populations humaines. L’écologie de la santé vise à promouvoir des environnements sains pour améliorer la santé publique et la durabilité des écosystèmes.

Les points communs de nos recherches en toxicologie environnementale

Nos recherches en toxicologie environnementale sont résolument multidisciplinaires et associent chimistes, biologistes, toxicologues, écotoxicologues, génotoxicologues, microbiologistes, médecins, mathématiciens, acteurs sociaux économiques dans des projets communs.

Les projets concernent des pollutions de l’air (TITANS, EDIFIERS, MATISSE), des sols (TITANS, MATISSE) et des eaux (LICOCO, EDIFIERS, MATISSE, PRESERVER).

Parmi nos champs d’expertise la génotoxicologie, l’analyse de l’expression de gènes cibles et les traits d’histoire de vie chez les invertébrés (croissance des populations, développement) occupent une place de choix dans nos projets.

Nos modèles in vitro (cultures cellulaire humaines) et in vivo (invertébrés aquatiques avec notamment l’hydre d’eau douce) sont généralement associés dans nos projets où les réponses biologiques recherchées sont multi-échelles : molécules, organismes, individus, population.

Nos modèles in vivo et in vitro s’inscrivent dans la règle des 3R : Remplacer, Réduire, Raffiner (CNRS, 2020). Cette règle correspond à une démarche éthique pour limiter l’usage des vertébrés dans les expérimentations et préférer des modèles in vitro ou des animaux moins sensibles à la douleur tels que les invertébrés à l’exception des céphalopodes. Les hydres d’eau douce que nous élevons ne possèdent ni cerveau ni concentration ganglionnaire, mais seulement un réseau diffus de neurones et ainsi s’intègrent dans cette démarche plus éthique.

Nos projets relevant de la Toxicologie environnementale

ANR-22-CHLD-0002 LICOCO

Vivre avec la chlordécone : une co-construction fondée sur les opportunités

Réunissant des chercheurs de différentes disciplines, LiCOCO fera le point sur l’état des connaissances sur la chlordécone et ses impacts. Ce projet vise notamment à étudier, questionner et imaginer le quotidien des populations avec la chlordécone et à développer des solutions en termes de politiques publiques. En interrogeant les différents discours sur la pollution à la chlordécone (politiques, scientifiques et profanes) et les représentations que les différentes couches de la population ont sur cette pollution, l’objectif de ce projet, entre sciences sociales et sciences expérimentales, est de travailler au développement d’outils pour restaurer la confiance entre les pouvoirs publics et les populations.

LiCOCO rassemble cinq partenaires : L’institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE), le Laboratoire des écosystèmes et sociétés en montagne (LESSEM), le Laboratoire des matériaux et molécules en milieu agressif (L3MA), AZUR ISOTOPES, le Laboratoire d’études et de recherches appliquées en sciences sociales (LERASS) et le LC2S (coordinateur).

Début/fin du projet : janvier 2023/décembre 2026

Projet R &D PRESERVER

« PeRturbateurs EndocrinienS et autres polluants dans les Eaux usées et les RiVières de la MAMP : détEction et caractéRisation des effets des mélanges sur le vivant »

Ce projet implique la Métropole Aix-Marseille Provence, Le Laboratoire de Chimie de l’Environnement (UMR 7376) et l’équipe SANTES. Début 1er janvier 2024 – fin 31 décembre 2025. Ce projet multidisciplinaire s’inscrit dans le contexte One Health en renseignant la santé des écosystèmes et la santé humaine.

Objectifs : (i) état des lieux de la situation concernant essentiellement les perturbateurs endocriniens et dans les limites du possible d’autres polluants dans l’eau pour établir une liste des substances prioritaires ; (ii) développement de bioessais sur modèles in vivo (modèle hydre d’eau douce) et in vitro (cultures cellulaires humaines, lignée AGS) pour caractériser les effets de prélèvements d’eaux issus de l’Huveaune, du Jarret et de trois stations d’épuration de la Métropole ainsi que les effets de mélanges de xénobiotiques reconstitués en laboratoire à partir des données du terrain.

AAP3TR Amidex Transfert MATISSE

Le projet MATISSE (Multi‐scale pfAs conTamInation Study in the Fos‐Berre induStrial arEa) s’inscrit dans une démarche « One Health » en visant à documenter les effets sur l’Homme et les écosystèmes, considérant que l’Homme n’est pas étranger à l’écosystème mais que l’écosystème est un tout intégrant l’Homme. Face au manque de données relatives au niveau de contamination de l’environnement en composés per-et polyfluorés (PFAS) et aux conséquences induites par ces contaminations en termes de toxicité, le projet MATISSE tentera de répondre à 3 grandes questions scientifiques :

  1. OCCURRENCE Quels sont les PFAS que l’on retrouve dans les eaux souterraines, eau potable et lichens de la zone d’étude très anthropisée de Fos-Berre? Y a-t-il des différences entre un site d’utilisation (Berre-Fos) et un site de production (Lyon) ?
  2. EXPOSITION : Quels sont les voies de transfert et les modes d’exposition actuels de la population de la zone industrielle du golfe de Fos aux PFAS réglementés, non réglementés et émergents ainsi qu’aux mélanges contenant des PFAS ?
  3. TOXICITE : Quels sont les effets d’exposition chroniques à des mélanges contenant des PFAS à des concentrations environnementales sur l’animal (tests d’écotoxicité sur un invertébré aquatique modèle avec plusieurs niveaux de réponse) et sur la santé humaine (tests de génotoxicité in vitro permettant d’observer différents types de lésions à primaires de l’ADN et de mutations chromosomiques) ?

MATISSE veut apporter des connaissances sur les niveaux d’exposition sur le site très anthropisé de Fos-Berre avec un état des lieux des nappes phréatiques de la Crau et des eaux potables, l’étude des niveaux de contamination des lichens pour les transferts aériens, suivis d’une étude multimatrice généralisée (eaux de surface/mer, sols, sédiments biota) parallèlement à une évaluation des effets sur la santé animale et humaine.

Durée: 01/01/2024 au 31/12/2026

La Toxicologie environnementale en quelques lignes...

Définition synthétique

La toxicologie environnementale est une science qui étudie les effets des substances chimiques, biologiques et physiques présentes dans l’environnement sur la santé des populations et des organismes, y compris les humains. Elle renseigne sur la compréhension des mécanismes par lesquels agissent ces substances pour causer des effets délétères et permet d’évaluer le danger, paramètre indispensable dans l’évaluation des risques associés à leur exposition.

Historique de la Toxicologie Environnementale

Les premières observations des effets toxiques des substances chimiques remontent à l’Antiquité notamment les empoisonnements des populations romaines qui utilisaient le plomb dans les conduites d’eau, dans la vaisselle, dans les cosmétiques et même comme condiment. Ainsi l’usage usuel du plomb dans cette société probablement causée une des premières catastrophes écologiques de l’histoire. Mais ce n’est qu’avec la révolution industrielle au 18ème et 19ème siècles que la toxicologie environnementale s’est progressivement imposée en tant que discipline scientifique. A cette époque l’importante activité minière ainsi que le développement des sites industriels annoncent les prémices de contaminations des sols, de l’air et des eaux qui entraineront des problèmes de santé publique. Les premiers travaux ont porté sur les effets des éléments traces métalliques et métalloïdes (ETMM) et des gaz industriels. Le 20ème siècle a vu l’explosion quantitative et qualitative de l’usage de xénobiotiques, substances étrangères au vivant issue de l’industrie chimique et de nos activités anthropiques ainsi que la naissance de la toxicologie moderne. Des événements marquants comme la catastrophe de Minamata au Japon, où des milliers de personnes ont été empoisonnées par du mercure, ont mis en lumière l’importance de cette science et l’importance de comprendre les biotransformations des xénobiotiques dans l’environnement pouvant être à l’origine de leur biodisponibilité et de leur toxicité. L’année 1962 marque un tournant dans l’histoire de cette science avec la publication du livre de la scientifique américaine Rachel Carson “Silent Spring” qui a sensibilisé le public aux dangers des pesticides en dénonçant le déclin des populations d’aigle, animal emblématique des États-Unis. Et l’engouement qu’elle a suscité a conduit à la création de l’Agence de protection de l’Environnement aux États-Unis (USEPA). Au cours des dernières décennies, la toxicologie environnementale a continué d’évoluer. Les chercheurs se sont penchés sur les effets des perturbateurs endocriniens, des nanoparticules et des produits chimiques émergents. Les avancées technologiques ont permis des études plus précises et détaillées, notamment grâce à la biologie moléculaire et à la génomique.

La toxicologie environnementale & le Concept de “One Health”

Le concept de “One Health” ou “Une Seule Santé” est une approche holistique qui reconnaît l’interconnexion entre la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale. Ce concept est particulièrement pertinent en toxicologie environnementale, car les polluants peuvent affecter tous les aspects de l’écosystème. Le concept de “One Health” trouve ses racines dans les travaux de médecins et de vétérinaires du 19ème siècle qui avaient déjà noté les liens entre la santé humaine et animale. Cependant, ce n’est qu’au début du 21ème siècle que le concept a été formalisé et adopté par des organisations internationales comme l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture) et l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale).

En toxicologie environnementale, l’approche “One Health” implique de considérer les effets des substances chimiques non seulement sur les humains, mais aussi sur les animaux et les écosystèmes. Par exemple, les pesticides peuvent contaminer les sols et les cours d’eau, affectant ainsi la faune et la flore, et par extension, la santé humaine. L’un des principaux défis de l’approche “One Health” est la nécessité de collaborations interdisciplinaires. Les toxicologues, les écologistes, les médecins et les vétérinaires doivent travailler ensemble pour comprendre et évaluer les risques. Les perspectives incluent le développement de nouvelles méthodes de détection et de prévention des polluants, ainsi que des politiques publiques plus intégrées et efficaces.

Conclusion

En conclusion, la toxicologie environnementale est une science en constante évolution, essentielle pour protéger la santé publique et les écosystèmes. L’approche “One Health” offre un cadre holistique pour aborder les défis complexes posés par les polluants environnementaux. En reconnaissant l’interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale, nous pouvons mieux protéger notre planète et ses habitants.

La toxicologie environnementale s’intègre dans l’écologie de la santé. Ce concept plus large et intègre les interactions entre les systèmes écologiques et la santé humaine. Il examine comment les changements dans les écosystèmes, tels que la perte de biodiversité, le changement climatique et la pollution, influencent la santé des populations humaines. L’écologie de la santé vise à promouvoir des environnements sains pour améliorer la santé publique et la durabilité des écosystèmes.

Les points communs de nos recherches en toxicologie environnementale

Nos recherches en toxicologie environnementale sont résolument multidisciplinaires et associent chimistes, biologistes, toxicologues, écotoxicologues, génotoxicologues, microbiologistes, médecins, mathématiciens, acteurs sociaux économiques dans des projets communs.

Les projets concernent des pollutions de l’air (TITANS, EDIFIERS, MATISSE), des sols (TITANS, MATISSE) et des eaux (LICOCO, EDIFIERS, MATISSE, PRESERVER).

Parmi nos champs d’expertise la génotoxicologie, l’analyse de l’expression de gènes cibles et les traits d’histoire de vie chez les invertébrés (croissance des populations, développement) occupent une place de choix dans nos projets.

Nos modèles in vitro (cultures cellulaire humaines) et in vivo (invertébrés aquatiques avec notamment l’hydre d’eau douce) sont généralement associés dans nos projets où les réponses biologiques recherchées sont multi-échelles : molécules, organismes, individus, population.

Nos modèles in vivo et in vitro s’inscrivent dans la règle des 3R : Remplacer, Réduire, Raffiner (CNRS, 2020). Cette règle correspond à une démarche éthique pour limiter l’usage des vertébrés dans les expérimentations et préférer des modèles in vitro ou des animaux moins sensibles à la douleur tels que les invertébrés à l’exception des céphalopodes. Les hydres d’eau douce que nous élevons ne possèdent ni cerveau ni concentration ganglionnaire, mais seulement un réseau diffus de neurones et ainsi s’intègrent dans cette démarche plus éthique.

Nos projets relevant de la Toxicologie environnementale

ANR-22-CHLD-0002 LICOCO

Vivre avec la chlordécone : une co-construction fondée sur les opportunités

Réunissant des chercheurs de différentes disciplines, LiCOCO fera le point sur l’état des connaissances sur la chlordécone et ses impacts. Ce projet vise notamment à étudier, questionner et imaginer le quotidien des populations avec la chlordécone et à développer des solutions en termes de politiques publiques. En interrogeant les différents discours sur la pollution à la chlordécone (politiques, scientifiques et profanes) et les représentations que les différentes couches de la population ont sur cette pollution, l’objectif de ce projet, entre sciences sociales et sciences expérimentales, est de travailler au développement d’outils pour restaurer la confiance entre les pouvoirs publics et les populations.

LiCOCO rassemble cinq partenaires : L’institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE), le Laboratoire des écosystèmes et sociétés en montagne (LESSEM), le Laboratoire des matériaux et molécules en milieu agressif (L3MA), AZUR ISOTOPES, le Laboratoire d’études et de recherches appliquées en sciences sociales (LERASS) et le LC2S (coordinateur).

Début/fin du projet : janvier 2023/décembre 2026

Projet R &D PRESERVER

« PeRturbateurs EndocrinienS et autres polluants dans les Eaux usées et les RiVières de la MAMP : détEction et caractéRisation des effets des mélanges sur le vivant »

Ce projet implique la Métropole Aix-Marseille Provence, Le Laboratoire de Chimie de l’Environnement (UMR 7376) et l’équipe SANTES. Début 1er janvier 2024 – fin 31 décembre 2025. Ce projet multidisciplinaire s’inscrit dans le contexte One Health en renseignant la santé des écosystèmes et la santé humaine.

Objectifs : (i) état des lieux de la situation concernant essentiellement les perturbateurs endocriniens et dans les limites du possible d’autres polluants dans l’eau pour établir une liste des substances prioritaires ; (ii) développement de bioessais sur modèles in vivo (modèle hydre d’eau douce) et in vitro (cultures cellulaires humaines, lignée AGS) pour caractériser les effets de prélèvements d’eaux issus de l’Huveaune, du Jarret et de trois stations d’épuration de la Métropole ainsi que les effets de mélanges de xénobiotiques reconstitués en laboratoire à partir des données du terrain.

AAP3TR Amidex Transfert MATISSE

Le projet MATISSE (Multi‐scale pfAs conTamInation Study in the Fos‐Berre induStrial arEa) s’inscrit dans une démarche « One Health » en visant à documenter les effets sur l’Homme et les écosystèmes, considérant que l’Homme n’est pas étranger à l’écosystème mais que l’écosystème est un tout intégrant l’Homme. Face au manque de données relatives au niveau de contamination de l’environnement en composés per-et polyfluorés (PFAS) et aux conséquences induites par ces contaminations en termes de toxicité, le projet MATISSE tentera de répondre à 3 grandes questions scientifiques :

  1. OCCURRENCE Quels sont les PFAS que l’on retrouve dans les eaux souterraines, eau potable et lichens de la zone d’étude très anthropisée de Fos-Berre? Y a-t-il des différences entre un site d’utilisation (Berre-Fos) et un site de production (Lyon) ?
  2. EXPOSITION : Quels sont les voies de transfert et les modes d’exposition actuels de la population de la zone industrielle du golfe de Fos aux PFAS réglementés, non réglementés et émergents ainsi qu’aux mélanges contenant des PFAS ?
  3. TOXICITE : Quels sont les effets d’exposition chroniques à des mélanges contenant des PFAS à des concentrations environnementales sur l’animal (tests d’écotoxicité sur un invertébré aquatique modèle avec plusieurs niveaux de réponse) et sur la santé humaine (tests de génotoxicité in vitro permettant d’observer différents types de lésions à primaires de l’ADN et de mutations chromosomiques) ?

MATISSE veut apporter des connaissances sur les niveaux d’exposition sur le site très anthropisé de Fos-Berre avec un état des lieux des nappes phréatiques de la Crau et des eaux potables, l’étude des niveaux de contamination des lichens pour les transferts aériens, suivis d’une étude multimatrice généralisée (eaux de surface/mer, sols, sédiments biota) parallèlement à une évaluation des effets sur la santé animale et humaine.

Durée: 01/01/2024 au 31/12/2026