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Thèse de Karolina Argote “Microarthropod Responses to Habitat Fragmentation: Laboratory Experiments in Artificial Landscapes”

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18 mars 2025 @ 14h00 - 16h00

Madame Karolina Argote, doctorante à l’UMR IMBE, équipe Populations, Paysages, Communautés & conservation, soutiendra publiquement ses travaux de thèse le mardi 18 mars 2025, à 14h  dans l’Amphi Marion, Bâtiment 5,  Campus St Charles.

 

Devant le jury composé de :

  • Marc CADOTTE, Rapporteur, Professeur des universités, University of Toronto
  • Patrick LAVELLE, Rapporteur, Professeur émérite, Université Paris Sorbonne
  • Stéphanie MANEL, Examinatrice, Directrice de recherche HDR, CEFE Montpellier
  • Thomas TULLY, Examinateur, Maître de conférences, Sorbonne Université
  • Virginie BALDY, Présidente du jury Professeure des universités, Aix-Marseille Université, IMBE
  • Cécile ALBERT, Directrice de thèse, Directrice de recherche HDR, CNRS
  • Mathieu SANTONJA, Co-directeur de thèse, Maître de conférences, Aix-Marseille Université, IMBE
  • Benoît GESLIN, Co-directeur de thèse, Maître de conférences HDR, Université de Rennes, ECOBIO

Résumé des travaux :

Cette thèse de doctorat étudie comment la fragmentation de l’habitat influence la persistance des populations d’un collembole, Folsomia candida, à travers une approche expérimentale utilisant des mini-paysages artificiels suivis en laboratoire.

Dans un premier temps, nous analysons comment la qualité des ressources et la distance entre tâches d’habitat influencent le comportement de recherche de nourriture et la démographie de F. candida, posant les bases de la compréhension des dynamiques de population à l’échelle du paysage. Ensuite, nous examinons comment différentes configurations d’habitat et qualités de la matrice affectent la survie et les déplacements des collemboles. Les résultats montrent que la quantité d’habitat accessible, comprenant la distance entre les habitats et la résistance de la matrice, est un bon prédicteur de la taille de la population et du risque d’extinction. La survie lors des mouvements à travers la matrice s’est révélée être un mécanisme clé, influençant les taux de colonisation et la stabilité démographique tout en limitant l’accès aux patches distants.

Nous évaluons ensuite l’efficacité des éléments de connectivité, tels que les corridors et les pas-japonais (« stepping stones »), pour promouvoir la dispersion et la persistance des populations dans des matrices à forte rugosité. Nous avons constaté que les matrices hostiles amplifiaient les risques liés à la dispersion, créant un compromis entre colonisation et taille de population. Même si la connectivité a globalement facilité la colonisation et augmenté la reproduction dans les nouveaux patches, son efficacité dépendait de la distance entre patches. En particulier, l’augmentation de la dispersion a aussi entrainé une mortalité plus élevée, conduisant à des populations globalement plus petites dans les paysages connectés que dans les paysages non connectés.

Dans l’ensemble, ma thèse met en évidence la nécessité d’intégrer explicitement la résistance de la matrice paysagère dans les stratégies de conservation et les effets des éléments paysagers sur les dynamiques des populations. En quantifiant expérimentalement les effets combinés de la résistance de la matrice et de la configuration de l’habitat, ce travail insiste sur l’importance d’intégrer ces facteurs dans les modèles de connectivité et la planification de la conservation, offrant des solutions pratiques pour gérer et aménager les paysages fragmentés et restaurer les connectivités écologiques.

Mots clés : configuration de l’habitat, résistance de la matrice, accessibilité de l’habitat, Folsomia candida, fragmentation, connectivité.

 

Détails

Date :
18 mars 2025
Heure :
14h00 - 16h00
Catégorie d’Évènement:
Site :
https://zoom.us/j/4909720134

Lieu

Amphi Marion
Batiment 5, Aix-Marseille Université - Campus Saint Charles 3 place Victor Hugo
13001 Marseille Cedex 3, 13331
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