Résumé

En Camargue, des mares sont creusées par l’Homme depuis plus d’un siècle, plus ou moins volontairement. Cette situation originale nous laisse l’opportunité d’évaluer la trajectoire de la végétation de ces écosystèmes crées sur une longue période. Mais comment évaluer le succès de ces opérations ? Vis-à-vis de quelle référence ?

Nous avons choisi de comparer chaque mare artificielle à un ensemble de mares naturelles de références et non pas à une référence unique et théorique. Il en ressort que l’âge de création des mares ainsi que les conditions d’inondation sont des facteurs déterminant pour le développement d’une végétation similaire aux communautés de références. Les communautés aquatiques des mares artificielles sont fortement similaires à celles de références alors que les communautés terrestres possédant les plus fortes valeurs patrimoniales sont présentes de manière anecdotique dans les mares artificielles, même anciennes.

Nous ferons ensuite un focus sur la création récente du marais de Petit Badon, où nous analyseront les résultats des deux premières années de suivi post-création pour la flore, les oiseaux et les amphibiens.