Extinction ou persistance des arbres en situation d’aridité face aux changements globaux ? Approche de modélisation biogéographique à l’échelle mondiale et appliquée aux dragonniers (clade du Dracaena draco (L.) L).

Avis de Soutenance de thèse

Monsieur Cartereau Manuel



Soutiendra publiquement ses travaux de thèse mardi 5 septembre 2023 à 13h00, Salle des Voûtes (bâtiment 9), Campus Saint-Charles


Jury
Magda BOU DAGHER KHARRAT – Présidente du jury, Examinatrice, Professeure des Universités, Université Saint Joseph, LBFG, EFI
Jean-Claude GÉGOUT - Rapporteur, Professeur, AgroParisTech, SILVA
Christine MEYNARD - Rapporteuse, Directrice de recherche, INRAE, CBGP
Xavier MORIN - Examinateur, Chargé de recherche HDR, CNRS, CEFE
Frédéric MÉDAIL - Directeur de thèse, Professeur des Universités, Aix-Marseille Université, IMBE
Alex BAUMEL - Co-directeur de thèse, Maître de conférences HDR, Aix-Marseille Université, IMBE
Agathe LERICHE - Co-encadrante de thèse, Maître de conférences, Aix-Marseille Université, IMBE


Résumé de thèse
Cette thèse a pour objectif général d’évaluer le risque de déclin des arbres des milieux arides chauds dans le contexte des changements globaux, et notamment du changement climatique, par une approche biogéographique-macroécologique. Dans la première partie de la thèse, nous avons défini et cartographié les zones arides chaudes du globe et évalué le risque de déclin face à l’aridification du climat de 1 016 espèces d’arbres de ces milieux. Quel que soit le modèle de changement climatique, le risque de déclin est fort pour de nombreuses espèces à travers toutes les régions arides chaudes du globe, et appartenant à diverses lignées évolutives. Le risque de déclin est à la fois la conséquence de l’exposition à l’aridification et de la vulnérabilité des espèces : les espèces marginales dans ces milieux ont un plus fort risque de déclin que les espèces spécialisées à l’aridité. Dans la seconde partie de la thèse, nous nous sommes intéressés au risque de déclin face au changement climatique d’un arbre rare et menacé, le dragonnier Dracaena draco (L.) L. subsp. draco, endémique des archipels des Canaries et de Madère. Une approche ENM (Environmental Niche Modeling) a été déclinée à deux échelles : celle de la sous-espèce draco et celle de l’ensemble du clade des dragonniers Macaronésiens. Nos résultats ont montré des niveaux de risque contrastés entre les différents modèles climatiques et modèles de niche ; certaines projections prédisent que le climat deviendra très défavorable au dragonnier au sein de sa distribution actuelle, alors même que sa dispersion est limitée par le déclin de ses disséminateurs. Enfin, nous avons étudié la réponse de la germination de D. draco subsp. draco aux variations de température et d’humidité, à l’exposition à la lumière et à la dessication préalable des graines via une approche expérimentale ex-situ. Ce travail met en évidence le syndrome de germination original du dragonnier, qui est lié à une forte humidité, contrastant avec l’aridité de ses habitats.


Lieu
Salle des Voûtes (bâtiment 9)
Campus Saint-Charles,
3 Pl. Victor Hugo, 13003 Marseille