Soutenance : Thèse de Ludivine Laffon : Caractérisation des relations trophiques des communautés de parasitoïdes et de syrphes avec les plantes et les insectes ravageurs en vergers de pommiers

Par :
du 2024-02-27 - 09:00 au 2024-02-27 - 11:00

Université d’Avignon, Site Agroparc
Amphithéatre du bâtiment Agrosciences
301 rue Baruch de Spinoza

84140 Avignon

Madame Ludivine Laffon

Soutiendra publiquement ses travaux de thèse mardi 27 février 2024 à 9h, Avignon Université, Amphi Agrosciences.

Devant le Jury
Joan van Baaren, Professeure, UMR ECOBIO, Université de Rennes, RapportriceRetour ligne automatique
Aude Vialatte, Directrice de recherche, UMR Dynafor, INRAE Toulouse, Rapportrice
Bruno Jaloux, Maître de conférences, UMR IGEPP, INRAE IGEPP, Institut Agro Rennes-Angers, Examinateur
Elsa Canard, Chargée de recherche, UMR IGEPP, Agrocampus Ouest Rennes-Angers, Examinatrice
Armin Bischoff, Professeur, IMBE, Université d’Avignon, Directeur de thèse
Françoise Lescourret, Directrice de recherche, INRAE PSH, Directrice de thèse
Pierre Franck, Chargé de recherche, INRAE PSH, Co-encadrant de thèse

Résumé de thèse
Certaines espèces de syrphes aphidiphages et d’hyménoptères parasitoïdes sont impliquées dans la régulation du puceron cendré et du carpocapse, deux ravageurs principaux du pommier. Une fois adultes, ces ennemis naturels se nourrissent principalement de nectar et/ou pollen. La disponibilité en ressources florales pourrait alors conditionner leur présence en vergers et leur activité de régulation. L’objectif de cette thèse est donc de mieux comprendre la contribution de la flore des vergers au service de contrôle biologique fourni par les syrphes aphidiphages et les hyménoptères parasitoïdes. Elle s’appuie sur des relevés floristiques, des échantillonnages de syrphes et de parasitoïdes et des observations d’insectes ravageurs et de leurs dégâts réalisés en vergers commerciaux et expérimentaux. Des analyses de barcoding et metabarcoding ont permis d’étudier plus finement les relations des syrphes et des parasitoïdes avec les plantes.
Nos résultats montrent des effets positifs de la flore sur l’abondance des syrphes et des parasitoïdes et sur le parasitisme des ravageurs, qu’il s’agisse de la flore spontanée ou d’espèces végétales semées en pied d’arbre. Cependant, les effets de cascade sur la réduction de la densité de carpocapse ou de puceron cendré et des dégâts associés demeurent faibles. Parmi les parasitoïdes collectés sur la végétation, une faible proportion appartient à des espèces réellement impliquées dans le parasitisme du puceron cendré. Concernant les syrphes, la majorité des taxons retrouvés sur la végétation sont aphidiphages, avec trois genres - Episyrphus, Syrphus, Epistrophe - identifiés comme principaux contributeurs à la prédation du puceron cendré. Les syrphes adultes ont un comportement plutôt généraliste vis-à-vis des fleurs, et nous n’avons pas observé de différences majeures dans la composition des communautés végétales associées aux différents taxons de syrphes.
Préserver la flore spontanée et intégrer des aménagements fleuris dans les vergers favorise donc les syrphes aphidiphages et les hyménoptères parasitoïdes. Cependant, les effets de cascade sur la régulation des insectes ravageurs sont limités, ce qui souligne la nécessité de combiner ces approches entre elles, et avec d’autres stratégies, pour assurer une protection durable des pommiers.

Voir en ligne : http://evenements.osupytheas.fr/pub...