Soutenance : Thèse de Quentin Lambert : Vulnérabilité et restauration de la végétation et des sols pour l’intégration écologique des centrales photovoltaïques

Par : Quentin LAMBERT
du 2023-03-30 - 9:00 au 2023-03-30 - 11:00

Campus Etoile - Fac. St-Jérôme - Amphi Ponte
52 Avenue Escadrille Normandie Niemen

13013 Marseille

Jury
Dr Estelle FOREY, Rapportrice, Université de Rouen Normandie
Pr Grégory MAHY, Rapporteur, Université de Liège
Dr Sophie BOULANGER-JOIMEL, Examinatrice, AgroParisTech
Dr Bertrand SCHATZ, Examinateur, CEFE/CNRS, Monpellier
Dr Elise BUISSON, Examinatrice, Université d’Avignon
Pr Emmanuel CORCKET, Président du jury, Aix-Marsseille Université
Dr Pierre RALE, Membre invité, ADEME, Paris

Résumé de thèse
Dans le cadre de la transition écologique et de la décarbonation des énergies, la France a pour objectif de passer sa part de production électrique par les énergies renouvelables à 32% d’ici 2030. Les territoires métropolitains les plus ensoleillés seront fortement sollicités pour la production d’énergie solaire. Cependant, pour être rentable, un parc solaire nécessite une forte emprise foncière. La construction d’un parc peut affecter la qualité du sol et la végétation. La présence des panneaux solaires modifie le microclimat et perturbe les équilibres préexistants entre les communautés végétales, la biodiversité du sol et ses fonctions écologiques. Dans un contexte d’artificialisation des sols et de crise de la biodiversité, il est nécessaire d’améliorer l’intégration écologique des parcs solaires. Cet objectif repose sur une meilleure connaissance des impacts des parcs sur les écosystèmes et le développement de restauration écologique adaptée. La thèse se structure en deux volets complémentaires permettant 1) d’évaluer l’incidence des parcs solaires sur la végétation, les propriétés physico-chimiques et la biologie des sols et 2) de tester différentes techniques de restauration écologique prenant compte des conditions microclimatiques créées par les panneaux photovoltaïques. Les résultats ont montré une réduction de la qualité physique des sols en comparaison de l’occupation régionale des terres (agricole, prairial, forestier), une dégradation de la biodiversité (plantes, mésofaunes) et des activités microbiennes. Si la végétation des parcs arbore une composition structurée le long d’un gradient Nord-Sud par des variables bioclimatiques, les panneaux solaires, modifiant le microclimat, favorisent les espèces végétales sciaphiles, affectent la physiologie et survie des plantes. Ces impacts induisent une simplification du réseau d’interaction trophique du sol et une réduction de fonctions écologiques. Le transfert de foin (récolté par aspiration) est une solution efficace pour rétablir des pelouses semis-naturelles à Brachypodium retusum. De plus, les travaux de restauration écologique ont augmenté l’abondance en acariens et collemboles. La présence des panneaux solaires limite l’installation des espèces végétales de cette communauté de référence impactant également la colonisation par organismes du sol. Ces travaux apportent des connaissances supplémentaires permettant de guider le choix et l’évaluation des mesures d’évitement, de réduction et de compensation écologique des impacts sur la biodiversité des parcs solaires.

Voir en ligne : http://evenements.osupytheas.fr/pub...